Histoire de la biologie de synthèse
1665 : Hooke utilise un microscope primitif pour décrire de petites chambres dans une écorce de liège qu’il appelle « cellules ».
1674 : Leeuwenhoek rapporte sa découverte de protozoaire. 9 ans plus tard il observe des bactéries pour la première fois.
1833 : Brown publie ses observations microscopiques des orchidées, où il décrit précisément le noyau cellulaire.
1839 : Schleiden et Schwann proposent la théorie de la cellule.
1857 : Kolliker décrit des mitochondries dans des cellules de muscles.
1879 : Flemming décrit le comportement des chromosomes durant la mitose d’une cellule animale.
1898 : Golgi voit et décrit pour la première fois l’appareil de Golgi par marquage de la cellule avec du nitrate d’argent.
1912 : création de la terminologie « biologie synthétique » par Stéphane Leduc.
1952 : Palade, Porter, Sjostrand développent des méthodes au microscope électronique qui permettent d'observer des structures intracellulaires. Huxley montre que les muscles contiennent un ensemble de filament protéique : 1ère mise en évidence du cytosquelette.
1957 : Robertson décrit la structure de la membrane cellulaire, soit une bicouche phospholipidique observée au microscope électronique.
1965 : Christian de Duve et ses collègues utilisent une technique de séparation cellulaire pour séparer peroxysomes, mitochondries et lysosomes d’une préparation de foie de rat.
1970 : Frye et Edding utilisent des anticorps fluorescents pour montrer la fluidité de la membrane. Ces-derniers ont marqué les protéines de la membrane en les rendant fluorescentes afin d'observer leur mobilité au sein de la membrane.
Chronologie
Introduction
D’où cela vient ? La biologie de synthèse est une terminologie apparue en 1912 avec Stéphane Leduc, puis finalement démocratisée lors du premier congrès international de la biologie synthétique en 2004. Elle désigne ce qui était autrefois appelé, ingénierie du vivant.
Pour comprendre : On part du principe que tous les composés produits par un organisme vivant, peuvent être produits par un autre organisme vivant s'il est génétiquement adapté pour exprimer les produits en question. Ainsi, on aboutit à la création d'un nouvel organisme synthétique. Pour ce faire, il suffit en théorie de prendre le gène ou les gènes ( ) concernés codant pour le composé Y souhaité, ou codant pour les enzymes nécessaires à l'élaboration de ce composé, d’un organisme. Puis de le placer dans un autre organisme plus propice pour une production efficace. C’est-à-dire qu’il peut produire le composé Y de manière plus efficace, à moindre coût. Cela constitue un enjeu considérable pour l'industrie.
1972 : Première expérience de transfert de gêne chez la bactérie Escherichia Coli
1978 : Le gène responsable de la synthétisation de l'insuline est le premier gène humain à être inséré dans une bactérie par quatre scientifiques du City of Hope Medical Center. Ce transfert deviendra la première application commerciale de la biologie de synthèse en 1982
1994 : Chalfie et ses collègues introduisent la protéine fluorescente vert (GFP) comme marqueur pour suivre le comportement des protéines dans la cellule
1995 : L'équipe du J. Craig Venter Institute a synthétisé une ligne d'assemblage génétique inédite (le plus grand enchainement de bases jamais synthétisé). Elle fut la première à séquencer les 600 000 bases du chromosome de la bactérie Mycoplasma genitalium, considéré comme le plus petit d'un organisme vivant.
2003 : Synthétisation d’un virus fonctionnel, PhiX174, de 5 386 bases seulement par Craig Venter et Hamilton Smith.
2008 : Synthèse complète d’un génome bactérien par l’équipe de Gibson.
2010 : Création de la 1ère bactérie avec un génome entièrement synthétisé par le J. Craig Venter Institute.
John Craig Venter (1946)
Généticien, biochimiste et entrepreneur américain.
Craig Venter est le premier à avoir fabriqué une cellule synthétique.
Gène = Segment d’ADN contrôlant un caractère particulier. Il est Intéressant en biologie de synthèse car c’est lui qui contient l'information génétique nécessaire à la production de protéines impliquées dans les activités métaboliques propres à chaque organisme.